Cela fait un moment déjà que j’ai écrit cet article sans oser le publier, avant de m’être assurée une solide protection 😉
Je profite de la mise en lumière du scandale, denoncé récemment par le site sciences et avenir pour surfer sur l’actualité.
La psychiatrie est une secte que seules les sectes et l’Eglise de scientologie osent attaquer de front (normal, dans une guerre de sectes).
Cet article est un témoignage de ce que moi, ainsi que d’autres femmes anorexiques avons vécu.
Je le présente comme une mise en garde du grand public au regard des dangers que représente la psychiatrie, plus particulièrement pour des personnes aussi fragiles que les personnes anorexiques.
Il constitue le premier d’une série d’articles en collaboration avec d’autres personnes anorexiques, et surprendra ceux qui pensent que l’anorexie est réservée aux femmes, au mépris de la souffrance des jockeys, soumis à des contraintes de poids bien plus draconiennes que celles des mannequins des deux sexes (1).
Je publie cet article également parce que je suis intimement persuadée que la psychiatrie est un facteur aggravant pour les personnes anorexiques.
A l’attention des familles désemparées, je constitue actuellement une liste de ressources alternatives.
Si celle-ci vous intéresse, n’hésitez pas à me mettre un mot en commentaires, cela me donnera de l’énergie pour cette tâche considérable.
L’anorexie, une maladie mentale ?
On classe habituellement l’anorexie dans les TCA (Troubles du Comportement Alimentaire), Section : troubles psychiatriques.
Cette classification est extrêmement importante : en effet, quand on dit d’une maladie qu’elle est mentale ou psychiatrique, cela signifie qu’il n’y a aucune guérison possible.
Avez-vous jamais entendu parler depuis la nuit des temps, en France comme dans le reste de l’univers, d’un seul cas où la psychiatrie ait jamais guéri qui que ce soit, de quoi que ce soit ?
A ce jour, la psychiatrie n’a montré son efficacité, voire son expertise que dans toutes les atteintes portées aux droits fondamentaux de l’être humain : elle a servi à “scientifiser” l’infériorité des races non blanches dans l’Amérique post-esclavagiste, plus tard en Afrique du Sud, ou encore pendant la dernière guerre, avec Carl Jung, un nazi à mes yeux, mais j’y reviendrai dans un prochain article, ce n’est pas le propos pour le moment.
Ceoucescu (?) était psychiatre, comme de nombreux dictateurs.
Pour résumer, l’anorexie ne se guérit pas, on apprend à vivre avec ou alors on en meurt 🙁 . C’est comme ça, c’est un mystère, c’est comme certaines personnes sont des voyants un mystère, des aveugles, comme les personnes extralucides, des magiciens 🎩.
Les anorexiques ont une suractivité cérébrale qui constitue une réelle souffrance dans la mesure où elle intellectualise les liens affectifs, ce que l’entourage interprète comme de la froideur 🙁
Pour en revenir à la psychiatrie, elle n’a jamais eu pour objet de soigner les humains mais plutôt de protéger la société contre “les fous”, ou encore d’améliorer la race humaine par l’eugénisme.
Dans ces conditions, que peut faire un psychiatre face à une personne anorexique ?
Un univers carcéral
Gardez toujours en tête que la psychiatrie n’a jamais eu ni l’objectif ni les moyens de gérer la détresse humaine, mais de cantonner les fous hors de la société.
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que la notion d’univers carcéral soit une expression systématique à toutes les personnes qui ont eu le malheur de franchir un jour les grilles d’un établissement psychiatrique : vous poussez des grilles pour entrer, et une fois entré vous êtes prisonnier derrière ces grilles.
Du reste, les admissions se passent comme (j’imagine) dans une prison : on vous retire toutes vos affaires personnelles (téléphone portable, sac à main, papiers d’identité, …) dès que vous avez franchi les grilles.
Vous êtes dévêtue pour enfiler le costume “d’interné”.
Souvent, on vous enferme dans une chambre fermée à clé de l’extérieur (2)
Un peu violent quand même pour des personnes qui n’ont commis aucun crime ni délit, et qui la plupart du temps sont arrivées avec le moral plus près de moins l’infini que de zéro. Y’a pas à dire, ça vous requinque 🙂
Les traitements psychiatriques
Les personnes qui n’ont jamais eu affaire avec la psychiatrie imaginent une spécialité médicale, basée sur la compréhension du malade, la parole, un minimum de science ou plutôt de scientificité, voire un minimum d’empathie, des résultats palpables 🙂
C’est juste une bouffonnerie 🙂
J’ai été opérée du cancer, après l’intervention de la chirurgienne j’ai été guérie.
Plus fréquemment, si je suis malade mon médecin généraliste me guerit de tout.
Sans compter que tout dépend à qui vous avez à faire.
Il n’est pas impossible qu’il y ait des psychiatres qui fonctionnent sur ce shéma.
Il existe par exemple à la Clinique Jeanne d’Arc à Saint-Mandé, le célèbre Docteur Lusignan, qui a la réputation d’être doué d’une forme d’empathie hors du commun.
Mais souvent, le psychiatre n’a pas de temps à perdre à discuter avec vous. Son truc, ce sont les médicaments, d’autant que les laboratoires pharmaceutiques ont la réputation d’être plutôt généreux. Il doit faire du chiffre.
Il est capital que les familles retiennent cet aspect du problème, car il en va de la vie ou de la mort d’une personne que vous chérissez. C’est ici que réside le danger de mort.
Pour information, l’anorexie est la première cause de suicide en psychiatrie (personnellement, je pense plutôt comme tout le monde que la psychiatrie est la première cause de mortalité des personnes anorexiques).
En effet, tous ces psychotropes représentent un risque réel de suicide pour les personnes anorexiques si fragiles, sans compter les dégâts de molécules qui rivalisent avec le professeur Folamour.
C’est en lisant dans différents rapports que l’anorexie est la première cause de mortalité en psychiatrie que j’ai compris le problème.
Car en réalité j’avais d’abord compris que c’est la psychiatrie la première cause de mortalité pour les personnes anorexiques.
Et je ne suis pas certaine que cette dernière hypothèse soit erronée.
En effet, certains psychiatres fonctionnent comme des dealers : vous allez les voir, trois mots, quatre paroles plus tard vous repartez avec une ordonnance bourrée de drogues.
Or une des caractéristiques de l’anorexie c’est la dépression, due à la difficulté de communiquer ses liens affectifs avec l’entourage : les anorexiques sont dans l’ultrarationnalité, ils ont besoin de comprendre le monde, comment il fonctionne, qui suis-je, d’où viens-je, ou vais-je 😉
Mettez une poignée de psychotropes entre les mains de la personne anorexique, et un jour de moral à raz des chaussettes elle n’aura qu’à ouvrir son armoire à pharmacie pour commettre un geste fatal 🙁
La personnalité des psychiatres
L’un des aspects de l’anorexie c’est que la personne atteinte a toute sa raison, et en plus elle a un fonctionnement 100% cérébral et hyper rationnel.
Du coup, une consultation d’anorexique, c’est un peu une double consultation : le patient analyse celui qui l’analyse 😉
On se demande qui analyse qui 🙂
Ma question : quelles sont les motivations d’un médecin qui choisit de faire une discipline qui ne guerit rien ?
Il fait peur, on dissèque chacun de ses propos pour en évaluer la cohérence et tenter de savoir à qui on a affaire, on se sent en danger, on dit ce qu’on est censé dire, en redoutant qu’il decouvre ce qu’on pense de lui. Ça fait froid dans le dos.
C’est ainsi que j’ai compris la notion du 💯 % cérébral : je ne les vois pas, je les ai conceptualisés.
Je m’amuse : 1) dire A 2) parler de y 3) dire B, le contraire de A, sans vergogne 4) parler de x 5) dénoncer ceux qui s’impliquent dans les luttes A vs B 6) s’enflammer pour z
Vous entrez tout ça dans un logiciel 🙂
C’est le mode de fonctionnement des machiavéliques : il faut leur donner le sentiment que vous êtes sans défense, que vous ne savez pas ce que vous racontez.
Et surtout Allez-y comme au Commissariat de Police 🚨
Un psychiatre a écrit dans mon dossier médical que j’ai des idées “dissidentes”.
Je partagerai le dossier quand je vous parlerai du DSM, le catalogue pour devenir psychiatre.
Toi aussi, deviens psychiatre avec le DSM 🙂
Aux États-Unis la profession de psychiatre est celle qui compte le plus fort taux de délinquance professionnelle. A tel point qu’un site internet a été créé pour les répertorier par type de délinquance (viols, pédophilie, prostitution, agressions sexuelles de toutes sortes, …) (Je mettrai le lien au cas où vous en croisez un dans le Métro 🚋)
On considère là-bas que 80 % des psychiatres prostituent ou couchent avec leurs patientes ou les violent, d’autres sont pedophiles, fétichistes, …
En France, ce taux serait bien plus important (3), mais La Firme est restée bien tranquillement à l’écart pendant que d’autres tombaient sous le #metoo.
Soyez donc prudents avant de confier votre enfant (surtout à l’adolescence) à un psychiatre, assurez-vous de sa réputation auprès de ses patientes.
Il existe d’autres solutions
En tout état de cause, la psychiatrie n’est à ma connaissance d’aucune utilité pour traiter l’anorexie.
Je n’ai d’ailleurs jamais vu ni entendu parler d’une quelconque personne guérie par un psychiatre.
Toutes les études sont unanimes : les cas exceptionnels de guérisons constatées ont été le résultat de thérapies familiales.
Et encore, à condition de s’y prendre dès l’apparition du trouble, ce qui est pratiquement impossible pour un parent.
J’ai vécu la découverte de mon anorexie avec une violence extrême (j’y reviendrai).
Pour les familles désemparées, je vous conseille le blog et le groupe Facebook d’alexia, les brindilles dans un premier temps.
Alexia, une jeune femme de 20 ans, absolument exceptionnelle, raconte son combat permanent contre l’anorexie. Ceci afin de regrouper les efforts collectifs de toutes les brindilles, dans son Cocon des brindilles (nom du groupe Facebook des brindilles), pour se serrer les coudes face à l’adversité.
Je recommande vivement son groupe et son site à toutes les brindilles désespérées de ne pas pouvoir participer aux repas de famille ne serait-ce que les jours de fêtes, tout autant que leurs familles.
(Par respect pour la détresse des brindilles, merci de bien vouloir éviter toute forme de voyeurisme).
Il existe également un groupe de discussion sur Facebook consacré aux TCA
(Là aussi, ayez la décence de ne pas tomber dans le voyeurisme)
Je vous retrouve bientôt pour un prochain article.
A bientôt 🙂
Et courage à toutes les brindilles, on arrivera à le mater ce machin qui veut nous fait tant de mal 💪
On l’aura. Je vous raconterai ma technique, faillible mais qui permet au moins de mener une vie sociale mine de rien.
Courage, je vous aime 🙂
(1) Sur l’anorexie “professionnelle
(2) sciences et avenir dénonce le scandale
(3) Seuls les medias ont omis ce #metoo
Giacommetti Brin d’os
29 avril 2018 @ 0 h 26 min
Bonsoir Edith, A commentaire long, réponse longue 🙂 Je te remercie pour ton témoignage, qui prouve au moins que l’univers carcéral n’est pas une nécessité. Malheureusement, combien d’anorexiques ont été “traités” selon la méthode officielle, encore en vigueur aujourd’hui : on t’enferme avec une assiette pleine dans une chambre fermée de l’extérieur, et tu n’en sors qu’une fois l’assiette vide. Pour peu que tu sois une tête de mule (suivez mon regard 🙂 ), que tu trouves cette façon de faire totalement gratuite, tu peux être tentée de faire monter les enchères : “Si vous le prenez comme ça, je ne mangerai plus jamais, et vous irez au diable avec votre porte fermée de l’extérieur”. Ce qui m’a toujours choquée, c’est la brutalité de la psychiatrie et la gratuité de ses méthodes. Bien entendu, je vois très bien de quel type d’établissement tu parles et j’en ai connus. Malheureusement ils sont rares, les listes d’attente sont interminables, ils sont souvent confidentiels, et pas à la portée de tous. Je dirais même que c’est souvent presque un privilège d’y être admise. Mais tu dois en être conscient, tu as eu de la chance . Si j’évoque ces situations, c’est parce que ce sont les plus courantes, c’est la norme. La psychiatrie est à l’âge de pierre et sa seule méthode de travail c’est l’incarcération des patients. C’est la réalité. De toutes façons, j’ai fini par comprendre que l’anorexie c’est une question à régler avec soi-même, prendre du recul par rapport à ça, assumer d’être ce qu’on est. Je regrette l’ignorance qui entoure cette “particularité”.
Giacommetti Brin d’os
28 avril 2018 @ 23 h 58 min
Bonsoir Brutesse 😉 Contente d’avoir de tes nouvelles 🙂 Pour moi les choses sont simples : le psychiatre prescrit des médicaments , et qui dit médicaments dit accointances avec les laboratoires pharmaceutiques. D’habitude il faut que tu insistes pour que ton médecin te prescrive un médicament, mais avec eux t’as beau essayer de les stopper sans sortir avec une ordonnance de 3 pages 🙂 Sans compter que c’est une véritable désintoxication comme pour la drogue pour s’en sortir, avec les mêmes symptômes. C’est pour ça que je les considère comme des dealers. Heureusement, à force de volonté, on y arrive.
Brutesse
28 avril 2018 @ 19 h 47 min
Bonjour à tous !
La psychiatrie, ce sont des médecins avec une année de psycho. Ils traitent les troubles comme toutes les autres maladies, comme il ont appris az l’école : par les médocs.
Je pense qu’il vaut mieux aller voir un psychologue, qui n’a pas le droit de prescrire et qui doit donc amener chacun à retrouver ses motivations, sa confiance, maîtriser une peur, etc. Il faut, comme pour tout professionnel de santé, être sûr qu’il soit consciencieux, mais je pense qu’il peut plus aider et surtout d’une autre manière !
Brutesse
edith
15 avril 2018 @ 19 h 48 min
Bien. Sans jugement aucun et parce que je suis une ancienne anorexique traitée dans un centre spécialisé, je ne peux pas vraiment accepter ce que tu dis. Il faut de tout pour informer j’en ai conscience. Mais les soins psychatriques aident, et soignent celles qui souffrent et qui ( je suis désolé de le dire comme ça mais c’est ce que j’ai ressenti à l’époque ) ” décide” de guérir.
En plus, on ne t’enferme pas dans une chambres ( sauf si tu tombes dans un endroit vraiment chelou). Mais tu dois accepter de passer une période ( entre trois jours et une semaines selon les établissements) dans le service. Ce qui comprend des espaces collectifs avec d’autre patients, des livres, des jeux, des gens. bref, un espace bien plus grand qu’une chambre.
Cette période ( qui n’est pas la totalité du séjour) permet à celui arrive de ” se reposer” ( et je t’assure que ça marche), tu lâches la pression du dehors et de ce que doit te faire faire la maladie dans un monde de gens “non malades”. Ce n’est pas une prison du tout !
L’établissement auquel j’ai été admise avait un parc de 4 hectares, des cours de dessins et de menuiserie et une esthéticienne, des sorties touristique et tout un tas de bordel ( qui vraiment ne se trouve pas dans un milieu carcéral). Je me promenais souvent dans le parc, et j’avais des permissions, un téléphone portable. Alors oui, je n’avais pas de rasoirs dans ma chambre où tout autre objet qui aurait pu servir à me faire souffrir moi, ou quelqu’un qui se serait servi dans ma chambre pour d’autre maladie. C’est une question de sécurité pour toi ou pour les autres.
En outre, pour beaucoup, l’anorexie n’est pas classé que dans les trouble alimentaire mais aussi dans les troubles de l’addiction. Car cette maladie ressemble (notamment en matière biologique) aux mêmes symptômes. J’ai d’ailleurs été traité en ce sens par des psychiatres, des psychologues ( et tout le panel qui va ensuite).
Je trouve dommage que tu rejettes purement et simplement la profession ou les soins qui existe sur une logique que tu dis toi même dans ton imagination. Il existe autant de type de psychiatres que de gens. D’ailleurs, les psychiatres ne m’ont jamais donné de médicaments, ou utiliser des soins que je refusais. Soigner l’anorexie se fait dans le respect, et selon les besoins de celle ou celui qui souffre.
J’espère que tu iras mieux bientôt qu’importe comment.
Une très belle journée à toi.
Edith
Giacommetti Brin d’os
11 mars 2018 @ 17 h 54 min
Merci Dire la vérité, diffuser des documents, c’est le travail énorme que nous devons faire pour informer les familles, leur expliquer.
Larixssa
11 mars 2018 @ 16 h 46 min
En lisant de ton article, je me suis rendue compte qu’on était bien loin de la réalité, tellement loin… Tu es une personne incroyablement courageuse !
Giacommetti Brin d’os
10 mars 2018 @ 20 h 05 min
Merci . Ce n’est que le début d’un documentaire complet sur ce qui attend les familles. Il faut protéger vos proches des machiavéliques. S’il vous plaît ne confiez jamais personne à un psychiatre, même si vous ne l’aimez pas. Après être passé dans leurs mains, il faut des années pour se reconstruire, si on n’est pas brisé à jamais. Autre exemple : une personne qui fait une tentative de suicide est enfermée dans un cachot sans lumière, sans boire, et ensuite condamnée au Tribunal de Grande Instance. Je partagerai des documents, sans cela personne ne le croira
Lucy
10 mars 2018 @ 17 h 40 min
Oh mon dieu, c’est terrible ! J’étais loin d’imaginer tout ça ! Tu as beaucoup de courage de dire tout ceci, BRAVO !!