Qu’est-ce que l’anorexie ?
(Source : wikipedia)
L’anorexie (à ne pas confondre avec l’anorexie mentale) correspond à une perte d’appétit.
Cette perte d’appétit peut avoir plusieurs causes : deuil, surmenage, maladie, dépression passagère, …
Tant qu’elle est passagère, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.
C’est dans la durée que cette forme d’anorexie devient problématique, car elle affecte la santé de ceux qui en sont atteints.
Mais dans la pratique, quand on parle d’anorexie on se réfère le plus souvent à l’anorexie mentale qui est un trouble psychologique : ici, il ne s’agit pas d’une perte d’appétit, mais plutôt d’une lutte active contre la faim et l’absorption d’aliments.
On assimile également la maigreur à l’anorexie. Or, nous connaissons tous autour de nous des personnes qui mangent comme quatre et sont pourtant maigres comme des clous.
Les anorexiques auxquels s’adressent ce forum sont les personnes qui n’arrivent pas à manger, ça ne passe pas, on n’a jamais faim.
Le problème, c’est que justement, ce n’en est pas un pour un(e) anorexique. Quoi de plus normal que de ne pas manger quand on n’a pas faim ? Pourquoi cette obsession de la nourriture en permanence, alors qu’on n’a pas faim ?
Les pressions sociale et familiale sont insupportables
C’est l’entourage qui fait un drame des journées sans manger, des jambes de mouche.
La pression sociale et familiale vous saoule. On ne vous parle plus que de “ça” : votre maigreur.
Et vous, vous êtes à des années lumière des histoires de nourriture, vous avez d’autres plaisirs.
Non, vous ne cherchez pas à ressembler à Victoria Beckham.
Vous ne cherchez pas non plus forcément à être la (le) plus maigre possible, vous l’êtes déjà.
Pour vous, la vie se passe ailleurs, loin des assiettes. C’est tout.
Se poser pour manger, pour vous, c’est une perte de temps. Il y a tellement d’autres choses à faire ! D’ailleurs, grignoter quelques frites en faisant autre chose, pour vous, manger c’est ça.
D’ailleurs pour vous, manger c’est si secondaire que la plupart du temps vous oubliez. Manger ne doit pas changer vos habitudes, ni vos activités. C’est une activité secondaire que l’on fait en faisant quelque chose de plus important.
Un profond malentendu
Il est peut-être même là le malentendu entre les anorexiques et leurs entourages. Ces derniers développent une parano et dramatisent à l’extrême ce qui parait le plus futile à l’anorexique : manger une tranche de pain, s’assoir devant une table pour manger (ce qui suppose d’arrêter ce qu’on était en train de faire, souvent de plus intéressant), passer des heures à parler de nourriture, de recettes de cuisines, toutes choses qui aux yeux d’un anorexique ne présentent strictement aucun intérêt.
Le summum est atteint en fin d’année quand des tonnes de nourritures sont déversées sur la ville dans une frénésie de consommation qui atteint son paroxysme.
Non, manger n’est pas un plaisir universel. Pour certains, c’est une torture.
Chacun(e) son truc
Apparemment, chaque anorexie est particulière.
Tout dépend probablement des causes qui l’ont déclenchée.
Certains bébés sont gourmands, d’autres rechignent à manger, dès la naissance pratiquement.
Il y a de fins gourmets, d’autres qui ne recherchent qu’à faire disparaître le sentiment de faim.
L’anorexie courante est loin d’être aussi spectaculaire que celle qu’exposent régulièrement les médias.
Chacun(e) développe une méthode de survie face à son anorexie : boire beaucoup quand on ne peut pas manger : du lait (ou soja), des jus de fruits, des potages, du chocolat si on aime le sucré; avoir toujours sur soi des cacahuètes, des noix, des amandes (c’est facile à manger), des biscuits aux céréales.
Il y a aussi des personnes que le bonheur rend anorexiques : une bonne nouvelle et c’est une semaine sans manger.
Il faut sortir d’une vision spectaculaire de l’anorexie (qui existe, certes) à l’anorexie de tous les jours que l’on arrive à cacher pour éviter les pressions sociale et familiale.
D’où un réel besoin de parler chez les personnes anorexiques : de parler de son anorexie.
Ici, on peut dans l’anonymat d’un forum se dévoiler et parler des questions qui vous préoccupent vraiment, lutter ensemble contre les pressions de toutes sortes.
Et au moment où les vertus du jeûne sont prouvées, il y a peut-être lieu de porter un regard différend sur les anorexiques.
Un jeune homme originaire du Bengladesh m’a dit un jour que les asiatiques sont généralement minces, car pour eux, la nourriture est un médicament pour le corps et il ne faut pas en abuser, il faut savoir doser.
Il est possible que l’on ne guérisse jamais de l’anorexie, il faut se résoudre à vivre avec, c’est-à-dire à manger pour vivre.
Ne pas s’isoler : communiquer
Vous devez, si votre anorexie persiste, adopter une programme survie : les fruits secs sont obligatoires (pruneaux, dattes, figues, noix, amandes, …).
Vous avez aussi en pharmacie des substituts alimentaires hypercaloriques destinées aux personnes qui ne peuvent pas s’alimenter (Renutryl, par exemple), des vitamines, …