Le poids idéal, disent les médecins, c’est celui qui ne menace pas la santé.
Si l’ on connait les dangers de l’obésité, qui représente la 3ème cause de mortalité dans les pays riches, qu’en est-il de la maigreur ?
La maigreur tue-t-elle ?
D’abord, qu’appelle-t-on maigreur ?
Pour être maigre, il ne suffit pas d’être jugée trop maigre.
Il s’agit d’un terme médical se référant à l’IMC, l’Indice de Masse Corporelle, qui établit une relation entre le poids et la taille d’un individu.
Calculez votre IMC Ici
C’est l’IMC qui permet de mesurer la maigreur.
On est maigre quand on a un IMC inférieur à 18,5.
Cependant cet IMC n’est pertinent que pour les adultes de 20 à 65 ans.
Chez les enfants et les seniors son interprétation est différente.
Bien entendu, il ne concerne pas les femmes enceintes.
En 2006, on estimait à 4 % de la population le nombre de personnes maigres en France.
Les différents types de maigreurs
Il existe plusieurs formes de maigreur qu’il est important de distinguer.
La maigreur constitutionnelle
Il y a des personnes dont on dit que leur maigreur est constitutionnelle. Ces personnes pourront manger autant qu’elles voudront, elles ont un métabolisme trop rapide pour pouvoir grossir. Leur salut réside dans le sport pour galber leurs corps.
Les appetits d’oiseaux
Il y a des personnes qui ne sont pas épaisses parce qu’elles ont des appétits d’oiseaux, d’autres maigrissent à la suite d’une période de stress.
Cette maigreur se soigne avec des compléments alimentaires et des régimes appropriées, quand elle ne disparait pas spontanément avec la cause qui l’a amenée, en ce qui concerne le stress.
L’anorexie
Enfin, il y a la maigreur des Personnes Anorexiques qui ont souvent une apparence squelettique.
Les dangers ne sont pas les mêmes
L’intérêt de distinguer les différentes formes de maigreurs, c’est qu’elles n’ont pas les mêmes conséquences sur la santé des individus.
Des risques très différents
Le grand écart entre le premier et le dernier groupes est flagrant.
D’un côté, des personnes qui ont une alimentation normale, sinon souvent plus, et qui n’ont pas plus de chances que le reste de la population de développer des carences alimentaires.
C’est le cas des personnes dont la maigreur est constitutionnelle.
De l’autre, des personnes qui sont prédisposées à développer toutes sortes de carences alimentaires, et des signes de malnutrition. (Anorexie).
Il est évident que ces deux groupes de personnes maigres ne présentent pas les mêmes risques : l’un est parfaitement sain, quand l’autre est clairement malade.
Le cas particulier de l’anorexie mentale
L’anorexie mentale étant un TCA (Trouble du Comportement Alimentaire), la maigreur est la partie visible de l’iceberg, mais on ne peut associer la maigreur des personnes anorexiques à la problématique de la maigreur ordinaire : il s’agit d’une problématique particulère, qui a ses propres ressorts.
Qui est menacé par la maigreur ?
Des 3 groupes définis, il est évident que la situation la plus problématique est celle des personnes anorexiques.
Dans les cas les plus extrêmes, l’anorexie peut conduire à la dénutrition, voire à la mort.
Il n’empêche, les personnes du groupe 2 sont également à risques, toujours de développer des carences alimentaires.
D’où l’intérêt d’un suivi médical, associé souvent à des compléments alimentaires ou à un régime pour équilibrer l’alimentation.
Concrètement, quels sont les risques d’une maigreur excessive ?
On ne peut pas dire que la maigreur en soi comporte des risques pour la santé (on le voit en particulier avec la maigreur constitutionnelle).
Ces risques sont à chercher du côté de ce qui provoque la maigreur : les carences alimentaires, la dénutrition ont des conséquences directes sur la santé, notamment la fatigue, la faiblesse musculaire, la perte des cheveux, les infections à répétition, l’anémie, la peau terne, …
Une seule caractéristique paraît commune à toutes les formes de maigreur : la fragilité des os. La maigreur prédispose à l’ostéoporose.
Quant au cas particulier de l’anorexie, dans sa forme avancée, elle entraîne la disparition des règles. De sorte que les femmes anorexiques sont plus sujettes que les autres aux grossesses non désirées car elles confondent absence des règles et absence d’ovulation.
En conclusion, on voit que la maigreur en soi ne pose pas de problèmes particuliers comme c’est le cas pour l’obésité.
Mais pour connaitre les risques auxquels sont confrontées les personnes maigres, il faut se référer à l’origine de la situation de maigreur, qui fait la différence.
Giacommetti Brin d’os
10 octobre 2017 @ 21 h 27 min
Merci de nous apporter toutes ces précisions sur la maigreur constitutionnelle, un avis expert 🙂 puisque tu sais de quoi tu parles !
Mais on en revient au même point : la fragilité des os est commune à toutes les formes de maigreur
Et puis encore une fois, j’espère que celles qui nous lisent mais qui ne sont pas concernées comprendront à quel point la stigmatisation et le harcèlement peuvent nous détruire
En tous cas, je te souhaite bon courage pour supporter tout ça 😉
Brutesse
10 octobre 2017 @ 21 h 07 min
La maigreur constitutionnelle engendre elle aussi des gros soucis de santé !
J’en souffre, et je peux te dire que mes genoux de déboitent trois à quatre fois par an à cause du poids que je ne peux pas prendre, je fais une hypoglycémie si je ne mange pas toutes les trois heures (les réveils sont souvent… chaloupés ^^), et je passe le harcèlement et la dépression qui va avec. Ces complications ne sont heureusement pas présentes chez toutes les maigres, mais elles existent aussi !
Merci de nous donner un espace où on n’a pas l’impression de n’être que la poufiasse qui a “trop de chaaance de pas prendre de poids” 🙂