Nous ne sommes pas très épaisses, c’est un fait 😉
Nous sommes plates comme des limandes, nous ressemblons à des planches à pain, nous n’avons rien à palper, bref nous avons du mal à remplir le bonnet A de notre soutien-gorge, … 😏
Et ça ça ne vous convient pas : vous voulez avoir de gros seins, ou en tous cas plus gros que ceux que vous avez (ou n’avez pas).
Mais alors comment s’y retrouver dans toutes les publicités plus ou moins fantaisistes qui promettent monts et merveilles en matière d’augmentation du volume des seins ?
Sois maigre … mais pas trop
Avant d’aller plus loin, je voudrais qu’il soit bien clair pour chacune qu’il ne faut pas attendre de miracles des diverses méthodes d’augmentation mammaire quelles qu’elles soient.
Quelquefois même elles ne sont pas adaptées aux femmes très maigres.
En effet, il faut un minimum de chair, de peau et des graisse pour cacher une prothèse, et le lipofilling n’est pas possible si on n’a pas une réserve de graisse excédentaire (en trop, mdr).
Il faut donc y aller sur la pointe des pieds, bien se renseigner sur ce qu’il est possible de faire sur une personne très fine, et surtout regarder avec un esprit critique toutes les photos réalisées sur des femmes très fines.
La pose de prothèses ou implants mammaires
C’est l’opération la plus pratiquée en chirurgie, toutes chirurgies confondues.
Il s’agit d’une véritable opération chirurgicale, pratiquée dans une clinique, sous anesthésie générale.
Qui est concerné ?
Bien entendu, comme avant chaque intervention chirurgicale, vous aurez un premier rendez-vous au cours duquel le chirurgien appréciera le bien-fondé de votre demande et fera l’examen de votre dossier médical pour étudier les éventuelles contre-indications (antécédents familiaux de cancers, de kystes, grossesses, …).
L’examen de votre demande
Vous pourrez ensuite passer à la description de la poitrine dont vous rêvez : le volume, la forme (les françaises seraient accro aux prothèses anatomiques en forme de gouttes d’eau, plus près de la forme naturelle des seins).
Vous pourrez faire plusieurs simulations aussi bien de formes (les prothèses rondes à l’américaine ont aussi leurs inconditionnelles) que de volumes par rapport à votre silhouette.
C’est la silhouette dans son ensemble qu’il faut imaginer afin de trouver la forme et le volume qui la rendront plus harmonieuse.
Cette phase impose des contraintes de toutes sortes, anatomiques par exemple (en particulier pour les femmes très fines ou maigres) qui peuvent contrarier votre projet initial.
En France la taille de soutien-gorge la plus répandue est le 90C.
C’est aussi la plus demandée.
Cela ne signifie pas qu’une poitrine 90C soit adaptée à la silhouette d’une femme qui fait une taille 34.
La réalisation du devis
Le professionnel étudiera de toutes façons la cohérence qui pourra exister entre votre gabarit et la silhouette souhaitée.
Puis c’est à partir du résultat auquel vous serez parvenus ensemble qu’il sera possible alors de définir le travail à faire et la technique qui sera utilisée.
Pour réaliser un devis, il restera alors à prendre les mesures de vos seins, étudier l’épaisseur de vos tissus qui vont recouvrir la prothèse, pour savoir s’il faut rajouter de la graisse par lipofilling pour parfaire le résultat.
Ce n’est pas toujours évident pour les femmes très minces qui n’ont pas forcément une épaisseur de tissu suffisante pour recouvrir la prothèse, sans pouvoir pratiquer un lipofilling du fait de l’absence de tissus adipeux.
L’opération ne pourra pas avoir lieu moins de 15 jours après la première consultation.
Les différentes sortes de prothèses mammaires
Il y a différentes sortes de prothèses selon l’anatomie de la personne et le résultat souhaité.
Jusqu’ici 80 % des prothèses mammaires utilisées en France sont constituées de gel de silicone.
C’est la matière qui reproduit le mieux la consistance naturelle des seins.
Il existe également des prothèses au sérum physiologique ou à l’hydrogel.
Selon la façon dont elles sont placées le résultat peut être aussi naturel qu’avec les prothèses en silicone même si elles sont plus fragiles.
Depuis l’affaire des prothèses PIP, elles sont de plus en plus demandées car ces produits complètement naturels offrent une plus grande sécurité en cas de fuite.
Notez que la nature des produits injectés devra figurer dans le devis qui vous sera remis à la suite de votre première consultation..
Où est pratiquée l’incision ?
Pour introduire les prothèses les incisions peuvent être pratiquées à différents endroits :
- dans le pli de l’aisselle : c’est la voie axillaire
- sur l’auréole : c’est la voie aréolaire
- dans le sillon sous-mammaire : c’est la voie sous-mammaire
Chacune de ces voies d’accès a ses avantages et ses inconvénients.
C’est la voie aréolaire qui est la plus répandue en France (dans 80 % des cas), car la cicatrice qu’elle laisse est invisible.
C’est la voie axillaire qui entraine le plus de complications post opératoires.
Où est placée la prothèse dans le sein ?
La prothèse peut être placée à différents endroits dans le seins, soit :
- derrière la glande mammaire : rétro-glandulaire
- derrière l’aponévrose du muscle pectoral : rétro-faciale
- derrière le muscle pectoral : rétro-pectoral ou dual-plane
C’est le chirurgien qui décide de la meilleure position, car pour un résultat satisfaisant la prothèse doit être bien recouverte de graisse, de glande et de peau en quantité suffisante.
Généralement, on évite de la placer derrière les glandes mammaires pour une personne très mince, elle est moins visible par la voie rétro-pectorale (derrière le muscle pectoral).
Comment se déroule l’opération ?
L’opération se déroule en clinique chirurgicale, sous anesthésie générale.
Elle dure environ une heure et demi.
On entre à la clinique le matin et on en sort le lendemain.
De plus en plus se développe la pratique en ambulatoire.
Les suites de l’opération
Vous quittez la clinique le lendemain avec un pansement très modelant que vous devrez conserver une semaine.
Pour maintenir les prothèses en place, vous devrez ensuite porter un soutien-gorge de contention pendant un mois.
Le résultat définitif est atteint au bout de deux mois.
La cicatrice est invisible au bout de 3 mois.
Il faut noter que cette opération n’empêche pas d’allaiter si la prothèse est située derrière la glande mammaire (ce qui est rare chez les personnes très minces).
Elle ne contrarie pas non plus les examens radiologiques de la personne, les mammographies, …
Les complications post opératoires
D’éventuelles complications peuvent intervenir à la suite de l’opération.
Un hématome peut se former immédiatiatement après, à l’endroit où a eu lieu l’intervention et nécessiter une nouvelle intervention.
Des incidents liés à la prothèse peuvent également entrainer des complications.
En cas d’infection ou de fuite, une ablation de la prothèse peut être nécessaire.
Coût de l’opération : entre 5.000 et 8000 €
Pour récapituler sur les prothèses mammaires
Il s’agit de la méthode la plus utilisée en matière d’augmentation mammaire.
C’est une technique relativement ancienne (elle a 50 ans), et normalement elle est bien maîtrisée.
Cependant, comme toute opération chirurgicale elle présente toujours un risque, plus particulièrement sur une personne très mince.
Par ailleurs, on a vu avec le cas des prothèses PIP que ces dernières peuvent avoir des fuites qui ne sont pas sans danger, et qui nécessitent une nouvelle intervention pour remplacer la prothèse.
Les prothèses les moins nocives sont celles au sérum physiologique ou a l’hydrogel, même si elles sont plus fragiles que celles en silicone.
Les prothèses s’usent et doivent être changées tous les 10 ans (tous les 15 ans pour les prothèses en silicone),
Une telle opération ne se décide pas à la légère bien entendu et demande un gros travail de documentation aussi bien sur les méthodes, les professionnels sérieux et les cliniques, et surtout les références sur des personnes très fines, si possible avec un forum de personnes passées par là (toujours des personnes très fines). Sans compter les tarifs.
Coût de l’opération : de 5000 à 8000 €
Le lipofilling des seins
Il s’agit d’une technique qui consiste à injecter dans les seins de la graisse prélevée sur une autre partie du corps (ventre, cuisses, … ).
De fait, cette technique n’est pas adaptée aux personnes très fines, car il faut une réserve de graisse excédentaire pour effectuer les prélèvements de graisse à injecter.
C’est pourquoi je ne ferai pas de longs développements là-dessus.
C’est une technique qui s’utilise seule, ou en complément d’autres méthodes d’augmentation mammaire, pour en réduire les défauts.
Aucune méthode naturelle pour augmenter le volume des seins
Difficile d’évoquer le sujet sans faire référence aux multiples publicités en tous genres, plus farfelues les unes que les autres, qui pullulent sur le web.
Potions magiques, remèdes de grand-mères, massages farfelus, quand ce ne sont pas les industriels qui exploitent la crédulité populaire.
Et cependant il n’existe ni méthode, ni produits pour augmenter naturellementle volume des seins.
Inutile d’acheter la dernière crème à la mode, de masser votre poitrine, de vous échiner à faire des exercices physiques.
Les seules circonstances qui font naturellement augmenter le volume des seins sont connues de toutes les femmes :
- avant les règles
- quand on grossit
- quand on est enceinte
- quand on prend la pilule
En effet, les seins ne comportent aucun muscle que l’on puisse tenter de développer pour augmenter le volume des seins.
La méthode BRAVA
C’est la dernière innovation en matière de grossissement des seins, un système qui permet de grossir les seins sans faire appel a la chirurgie et qui nous vient des States.
Je cite :
” … il suffit d’appliquer quotidiennement des coques raccordées à une pompe sur la poitrine pendant au moins 3 mois. L’aspiration crée une expansion des tissus du sein, qui gagnent ainsi en volume. Cette technique peut être appliquée seule ou avant un lipofilling pour améliorer le résultat de l’intervention.”
Pour plus d’informations, adressez-vous à un professionnel.
Perso je n’en connais aucun, et je ne connais personne qui ait utilisé ce système (mais je n’en pense pas moins 🙂 )
La meilleure des solutions : tricher
Si on récapitule, sur les méthodes accessibles aux femmes très minces, qui voudraient augmenter le volume de leurs seins :
Les implants mammaires peuvent être une solution valable.
Cependant, ce n’est pas toujours possible puisqu’il faut quand même une quantité suffisante de graisse pour recouvrir les prothèses.
Le lipofilling des seins n’est pas non plus accessible a priori, puisqu’il nécessite de prélever de la graisse excédentaire sur une autre partie du corps pour l’injecter, ce qui est impossible a priori quand on n’a pas de graisse 😉
L’augmentation du volume des seins par une méthode naturelle, c’est du pipo.
Quoi qu’il en soit, vous devez être modeste dans votre demande : un 85C bien réalisé, pour une personne très fine, ça parait plus que raisonnable.
Par ailleurs, je me permets d’attirer votre attention sur un danger qui guette plus particulièrement les femmes très fines : en dehors du fait que toutes ces techniques comportent des risques qui leur sont inhérents, le résultat est encore plus délicat sur un corps qui présente une tendance à la maigreur.
Je ne saurais donc que trop vous recommander de bien vérifier les références du professionnel auquel vous avez affaire, et d’être particulièrement attentive lors des démonstrations qui pourront vous être faites quant à la qualité du résutat attendu.
Exigez impérativement des photos réalisées sur des femmes très fines et soyez extrêmement critique : appréciez la lisseur de la prothèse, vérifiez les formes et les rendus sous toutes les coutures, demandez des résultats 1 an ou 2 ans après.
Un seul mot : méfiance !
Reste la solution de la triche
La solution que j’ai adoptée, c’est le soutien-gorge en silicone.
On trouve aujourd’hui des modèles très confortables à porter.
Le rendu est très naturel et cela permet de gagner une bonnet ou deux.
Mais il faut le garder pour les occasions car il est difficile de le conserver pendant toute une journée car le peau transpire en-dessous (encore que ça commence à changer).
Il y a aussi des soutien-gorges rembourrés qui sont une excellente alternative.
Et si au final, la meilleure solution c’était peut-être tout simplement de se dire : “Je suis plate comme une limande, c’est ce qui fait tout mon charme” 😉
Et puis d’abord, j’aime pas les filles qui ont des gros seins. Qui voudrait avoir cette poitrine-là ? 🙁
Giacommetti Brin d’os
9 avril 2019 @ 1 h 50 min
J’avoue que si on n’a pas les moyens de s’acheter sa lingerie chez Ysé, il faut prendre le taureau par les cornes : la débrouille 😉
Dans ce cas tu fais les bacs dans les grands magasins, les invendus, … et partout où on vend ce que personne n’achète, sauf nous 🙂 Dernièrement j’en ai trouvé un Simone Perele en faisant mon marché, sur les stands qui liquident les produits des marques. Il n’avait que des 85 et des 90 le pauvre, il se plaignait que ça avait du mal à partir, d’une certaine façon ça m’a paru surréaliste.
Parce que j’ai discuté une fois avec une vendeuse au rayon lingerie du Printemps, elle m’a répondu “Elle a quel âge, la jeune fille ? Parce que nous avons de très jolies choses pour les ados”. Sinon pour plus vieux, elle m’a dit “J’ignorais que des adultes portaient de si petites tailles”.
Ceci dit, je n’ai absolument aucun intérêt commercial chez Ysé mais par contre je te conseille vraiment d’essayer quand ils font des soldes, c’est top, tu n’as aucune crainte à avoir, tout y est : les matières, la coupe, … Pour autant je ne m’en achète pas tous les matins, Vu que je les porte juste pour le plaisir (n’ayant rien à soutenir, mdr )
En tous cas bon courage dans tes recherches et à bientôt.
Brutesse
8 avril 2019 @ 15 h 25 min
Le problème avec Ysé, c’est que c’est (pour mon budget de galerienne) assez cher pour quelque chose que je ne peux pas essayer, et que j’ai un peu peur de me retrouver avec un soutif qui ferme pas derrière mais qui baille au niveau des bonnets…
Aah si seulement on était dans la moyenne, l’habillement serait tellement plus simple !!
Giacommetti Brin d’os
8 avril 2019 @ 9 h 45 min
Enchantée de te retrouver Brutesse 🙂 C’est vrai que côté soutien-gorge nous ne sommes pas les mieux loties (comme d’hab). La seule marque que je connaisse qui propose des dentelles absolument magnifiques aux petites poitrines c’est Ysé lingerie. En tous cas c’est là que je trouve mon bonheur. Ils commencent à la taille 85A, pour moi c’est top. (D’ailleurs, je me demande même s’ils ne commencent pas au 80, pour les plus démunies !). Au plaisir de te relire 😉
Brutesse
8 avril 2019 @ 0 h 50 min
Bonjour
Encore un article qui nous touche pas mal, nous les tas d’os ^^
Sinon, pour celles qui veulent pas tricher (le pushup a détruit ma confiance en moi) , on trouve où de la vraie lingerie non rembourrée en 90 AA (un bonnet sous le A) ou en 85 A ?
Je cherche le graal depuis 3 ans, et je désespère, donc si quelqu’un a une adresse merci de partager !
La méthode de la pompe est assez controversée : j’ai entendu des témoignages de femmes qui n’avait pas plus de volume, mais qui avait juste gagné la forme “gants de toilettes” avec cette méthode. (Moi ça me vend pas du rêve ^^)
Au plaisir de te lire,
Brutesse